Chien et chat

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  • janvier 5, 2017
  • Category: Prescriptions usage aliments médicamenteux

Apparition de nouvelle résistance bactérienne à la colistine oblige à une utilisation prudente de la colistine.


A la fin du mois de novembre 2015, en Chine, l’apparition d’une nouvelle résistance bactérienne à la colistine dans des bactéries provenant de la viande, des animaux producteurs de denrées alimentaires et des patients d’hôpitaux a été annoncé (Liu et al., 2015). La nouvelle est préoccupante car il s’agît d’une résistance qui peut être transmis d’une bactérie à d‘autres.

Cette nouvelle a incité plusieurs pays à vérifier si le nouveau gène de résistance (nommé mcr-1) est aussi présente en Europe. Actuellement, le gène de résistance a été retrouvé dans plusieurs souches de bactéries (Salmonella, Escherichia coli) des animaux (porcs, volailles) qui ont été isolées les années dernières dans de différents pays européens (le RU, le Danemark, les Pays-Bas, la France et ainsi la Belgique). 

Afin de prévenir une sélection continuée et dissémination de ce nouveau gène de résistance par conséquence d’une utilisation de la colistine dans le secteur animal il est demandé de réduire l’usage de la colistine au minimum. 

Les vétérinaires sont demandés d’appliquer des alternatives non-médicamenteux, et si un usage d’antibiotiques s’impose quand-même, de vérifier toute alternative pour la colistine. Des alternatives pour la colistine sont décrites dans levade-mecum pour un usage responsable des antibiotiques dans les élevages porcins, bovins et avicoles.   

D’où vient cette inquiétude ?

La colistine est dans la médecine humaine un puissant antibiotique utilisé en ultime ressort contre les Enterobacteriaceae (E. coli et Klebsiella pneumoniae) producteurs des carbapenemases, et les souches multiresistantes de Pseudomonas aeruginosa et d’Acinetobacter spp. La résistance à la colistine a toujours été classée de faible. Avant, cette résistance était considérée comme une conséquence des mutations chromosomiques pas très stable afin que la capacité de dissémination était décrite comme minimale. Le nouveau gène de résistance, qui est retrouvé sur plusieurs plasmides peut donc être transféré horizontalement d’une bactérie à d’autres.En attendant les résultats d’une analyse de risque l’usage de la colistine doit être réduit au minimum.